La langue française en Corée du sud.

Les origines de l'implantation de la langue française au Pays du matin calme. 

C'est à Emile Martel, ancien élève de l'école des mines, que l'on doit la création de la première école de Français en Corée, en 1895. Durant l'occupation de la Corée, les japonais qui vont rester en Corée durant 36 ans, interdisent l'enseignement des langues étrangères et c'est au japon que les premiers enseignants coréens de français vont être formés. C'est aussi du japon que vont venir un certain nombre des mots français aujourd'hui employés en Corée. 

La réputation de la France n'est sans doute pas étrangère au fait que ce soit d'abord dans le domaine des arts et des lettres que les coréens utilisent des mots d'origine française. Ils emploient les termes «dessin», «croquis », «avant-garde», «nuance», «collage»… 

Parfois, les mots équivalents existent en coréens, mais le mot français sonne plus chic. C'est le cas de «restaurant» où parfois on peut aller se servir au «buffet». Les coréens vont aussi en «discothèque» et au «cinéma» et s’ils aiment la musique classique, ils peuvent aller voir un «ballet». 

D'autres mots ont cependant une connotation plus grivoise, liée aussi sans doute à la réputation de la France. Les «cabarets», «salons» ou «cafés» désignent plutôt des endroits où les hommes peuvent boire de l’alcool en présence de charmantes hôtesses. Les patronnes de ces établissements sont d’ailleurs appelés «madame». 

Mais comme les français sont aussi romantiques, le mot «rendez-vous» en Corée signifie nécessairement une rencontre entre amoureux. Ces derniers peuvent aussi parfois connaître la «mélancolie». 

Si un mot d’origine française à acquis aux yeux des coréens une valeur particulière, c’est sans doute «résistance» qui est liée à l’histoire récente de leur pays. On peut aussi citer les mots «prolétariat», «bourgeois» et enfin «vacances» : une grande tradition française encore peu développée en Corée… 

Les emprunts du coréen au français

Un certain nombre de mots français sont entrés dans le vocabulaire coréen, non sans parfois des évolutions tenant compte de la phonétique coréenne. Ce sont notamment des termes du domaine culinaire, 빵 (bbang) (Pain), 까페 (kkape) (café) (le lieu où l’on consomme) et 바게트 (bagaeteu) (baguette). Il s’agit aussi de mots du domaine culturel qui sont passés du français au coréen par l'intermédiaire de l'anglais : 앙코르 (angkoreu) (encore, avec le sens de bis, au théâtre), 데뷔 (debu) (début, s’agissant du premier concert d’un chanteur ou de la première apparition sur scène ou à l’écran d’une actrice ou d’un acteur), 시네마 (sinema) (cinéma), 누벨 바그 (nubel bageu) (nouvelle vague), 아방가르드 (abang-gareudeu) (avant-garde). Des termes politiques français sont également entrés dans le vocabulaire coréen, tels que 쿠데타 (kudeta) (coup d’État), 노블리스 오블리제 (nobeulriseu obeulrije) (noblesse oblige), 프롤레타리아 (peuroletaria) (prolétariat), et 레지스탕스 (resiseutanseu) (résistance). Tous ces mots étaient d'abord passé dans la langue anglaise. Enfin, des mots exprimant les sentiments sont également entrés dans le vocabulaire coréen, tels que 멜랑꼴리 (melangkkoli) (mélancolie) (directement du français) et 랑데 부 (rangde bu) (rendez-vous) (ce dernier terme est exclusivement employé pour désigner un rendez-vous amoureux).

Les emprunts du français au coréen

Le français a directement emprunté des termes culinaires au vocabulaire coréen, comme kimchi (plat à base de piments et de légumes fermentés, notamment du chou), bibimbap (d’un mot coréen signifiant « mélange », de « riz cuit » pap, de viande et de légumes) et bulgogi (dont le sens littéral est « viande » kogi (grillée sur le) « feu » bul, comme pour les grillades que nous faisons sur un barbecue). Le français a également adopté le terme chaebol en référence aux conglomérats industriels sud-coréens.

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